Le bateau est parfois laissé accessible pour d’autres gestes suspendus que les miens, une clef cachée sous le paillasson marquée d’une ancre, des mots laissés en bord de table. Des présents sont ainsi échangés : nourritures, soupes ou livres, musiques de l’eau. Les mots écrits avant de partir ne savent pas toujours s’il y aura un visage pour les lire, si le refuge laissé tel quel sera utile pour je ne sais quel marin échoué. A mon dernier retour, j’ai trouvé dans la boite aux lettres une enveloppe bleue timbrée d’un phare. Qui dit que plusieurs personnes rêvant ensemble est le début d’une réalité ? Une réalité totalement insulaire en plein centre-ville.
À ma fenêtre, le ciel, sans le reste. Écume d’écriture au réveil, sans le reste du jour. Première heure : Ciel. À chaque fois que je reprends mon souffle, les couleurs ont changées. J’entre dans le jour calmement avec le rapide changement de la lumière. Le soleil perce. À ma fenêtre, la percée. Toute seule, toute pure, sans le reste. La percée nue comme moi-même dans mon rêve chez le libraire : Je cherchais un livre et je trouvais « Fenêtres ». C’est mon livre-mon ciel pour moi toute seule et pour vous tout seul qui lisez. suite sur Instagram #sachasteurer
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