Accéder au contenu principal

Samedi 14 décembre 2019, nuit

Un arbre de la forêt est là, dans le bateau sous les toits, scintillant. Si ce n’était que moi je me suffirais de cette lumière enroulée autour de l’arbre mais les enfants aiment tellement toutes ces représentations : personnages, animaux… Lumière et transparence, ces deux mots associés depuis quelques jours dans ma tête, lumière et transparence comme une nouvelle façon d’entrevoir la beauté partout où je pose mon regard. Regarder autour des choses jusqu’à ce que tout devienne flou. Abandonner les formes et percevoir les auras, l’« air en mouvement ». La première fois que j’ai visité ce bateau de nuit, un jour de pluie, je me suis dit qu’il faudra y mettre de la terre, des arbres sous peine de décoller dans les astres. J’avais le vertige rien qu’à penser à cet espace en hauteur uniquement relié au ciel, j’arrivais de la montagne. J’avais peur de m’envoler. Je ne savais pas que les livres et la mer que le vent et la danse auront tôt fait de me garder là dans un certain équilibre malgré le manque d’air pur. Ainsi que les quelques personnes me rendant parfois visite jouant avec moi à ce jeu de la vie. Mon histoire n’existe pas. J’aime beaucoup cette phrase de Marguerite Duras. Elle est très présente avec moi ici. Son visage, sa franchise, ses fins de phrases, ses « Tout », ses « toujours » et ses « jamais ».

Son visage, sa franchise, ses fins de phrase...



Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

A ma fenêtre, 18 mars 2021

À ma fenêtre, le ciel, sans le reste. Écume d’écriture au réveil, sans le reste du jour. Première heure : Ciel. À chaque fois que je reprends mon souffle, les couleurs ont changées. J’entre dans le jour calmement avec le rapide changement de la lumière. Le soleil perce. À ma fenêtre, la percée. Toute seule, toute pure, sans le reste. La percée nue comme moi-même dans mon rêve chez le libraire : Je cherchais un livre et je trouvais « Fenêtres ». C’est mon livre-mon ciel pour moi toute seule et pour vous tout seul qui lisez. suite sur Instagram #sachasteurer

Dimanche 9 février 2020

« Le royaume du Saint est le royaume de l’ordinaire. » Christian Bobin,  La dame blanche Ce matin-là, sur le balcon trouvée en balayant  une aile de papillon  dorée – avec des ronds blancs  immédiatement brisée  quand j’ai tenté de la saisir

Mardi 11 février 2020, matin

Bourdonnement du réfrigérateur, je creuse en moi l’écoute. Mardi-jour-de-marché, oubli sur les étalages des mes clémentines d’Andalousie. Je m’en rends compte en rentrant seulement. Je ne sais pas combien d’argent j’ai perdu. Achat d’un stock de mouchoirs et de papiers toilettes comme si on partait en voyage pour très longtemps.  « Ce n’est pas tous les jours qu’on a envie d’acheter ce genre de choses » , je dis au marchand qui lui en vend tous les jours. 7 euros 4 cahiers j’arrive à négocier pour le capitaine du bateau rêveur professionnel fauché. Depuis quelques jours il a éteint le chauffage en se disant que cela fera peut-être arriver le Printemps. Ne plus aller au café, qu’est-ce que cela change ? On a envie de rentrer plus vite chez soi pour aller aux toilettes et on s’assoit sur des bancs en regardant la vue. En écrivant on boit de l’eau chaude avec un bout de gingembre infusé dedans. Ma grand-mère, elle, sait toujours exactement le prix des choses qu’elle ac...