Un arbre de la forêt est là, dans le bateau sous les toits, scintillant. Si ce n’était que moi je me suffirais de cette lumière enroulée autour de l’arbre mais les enfants aiment tellement toutes ces représentations : personnages, animaux… Lumière et transparence, ces deux mots associés depuis quelques jours dans ma tête, lumière et transparence comme une nouvelle façon d’entrevoir la beauté partout où je pose mon regard. Regarder autour des choses jusqu’à ce que tout devienne flou. Abandonner les formes et percevoir les auras, l’« air en mouvement ». La première fois que j’ai visité ce bateau de nuit, un jour de pluie, je me suis dit qu’il faudra y mettre de la terre, des arbres sous peine de décoller dans les astres. J’avais le vertige rien qu’à penser à cet espace en hauteur uniquement relié au ciel, j’arrivais de la montagne. J’avais peur de m’envoler. Je ne savais pas que les livres et la mer que le vent et la danse auront tôt fait de me garder là dans un certain équilibre malgré le manque d’air pur. Ainsi que les quelques personnes me rendant parfois visite jouant avec moi à ce jeu de la vie. Mon histoire n’existe pas. J’aime beaucoup cette phrase de Marguerite Duras. Elle est très présente avec moi ici. Son visage, sa franchise, ses fins de phrases, ses « Tout », ses « toujours » et ses « jamais ».
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Son visage, sa franchise, ses fins de phrase... |
Si l'histoire n’existe pas, le roman en revanche lui existe.
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