Je ferme les yeux, mon poème n’est plus autours de moi. J’entends des automobiles, vagues de son s’échouant sur le rivage de ma terre, de ma peau, de mes doigts. Une autre écriture m’attrape, me tire, me pousse à monter sur le toit. Les oiseaux eux aussi sont tirés vers l’écriture du Printemps, je l’entends, de mon poste en hauteur, cette rythmique de chants s’intensifier. Une petite boite avec du sable et des coquillages est ouverte sur le buffet. C’est un cadeau ; on dirait que facilement les autres entrent avec moi dans mes chimères. Comme les derviches bâtissent leur tour pour danser dans l’espace infini en restant sur place, je sais aussi bâtir mon Ailleurs.
Bourdonnement du réfrigérateur, je creuse en moi l’écoute. Mardi-jour-de-marché, oubli sur les étalages des mes clémentines d’Andalousie. Je m’en rends compte en rentrant seulement. Je ne sais pas combien d’argent j’ai perdu. Achat d’un stock de mouchoirs et de papiers toilettes comme si on partait en voyage pour très longtemps. « Ce n’est pas tous les jours qu’on a envie d’acheter ce genre de choses » , je dis au marchand qui lui en vend tous les jours. 7 euros 4 cahiers j’arrive à négocier pour le capitaine du bateau rêveur professionnel fauché. Depuis quelques jours il a éteint le chauffage en se disant que cela fera peut-être arriver le Printemps. Ne plus aller au café, qu’est-ce que cela change ? On a envie de rentrer plus vite chez soi pour aller aux toilettes et on s’assoit sur des bancs en regardant la vue. En écrivant on boit de l’eau chaude avec un bout de gingembre infusé dedans. Ma grand-mère, elle, sait toujours exactement le prix des choses qu’elle ac...
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