À ma fenêtre, le ciel, sans le reste. Écume d’écriture au réveil, sans le reste du jour. Première heure : Ciel. À chaque fois que je reprends mon souffle, les couleurs ont changées. J’entre dans le jour calmement avec le rapide changement de la lumière. Le soleil perce. À ma fenêtre, la percée. Toute seule, toute pure, sans le reste. La percée nue comme moi-même dans mon rêve chez le libraire : Je cherchais un livre et je trouvais « Fenêtres ». C’est mon livre-mon ciel pour moi toute seule et pour vous tout seul qui lisez. suite sur Instagram #sachasteurer
Le thé infuse, les hirondelles tournent en criant dans le ciel, les racines des fleurs absorbent l’eau, Adam ouvre les yeux. Je me déplace de la cuisine à la chambre et de la chambre au balcon et du balcon à la salle de bain et de la salle de bain à l’autre chambre entre les courants d’air toutes fenêtres ouvertes. J’assiste aux premières sensations jouissives de l’enfant grâce à la prononciation d’une litanie de nombres : deux mille neuf cent quatre-vingt soixante-trois et surtout des nombres qui n’existent pas, que le vertige soit. Puis on parsème de la poudre de cardamone, de cannelle et de vanille sur une substance laiteuse, on termine par un filet de sirop d’agave ; on dirait un désert, la mer et une plaine enneigée, tout cela en même temps dans l’assiette aux fleurs bleues, la cuillère en suspens prête à tout effacer. Adam saute à cloche-pied en oubliant ses fruits en morceaux, à chaque saut de la poussière tombe, à chaque saut le soleil monte. Alors on revient au texte, voil